Il existait à l’origine 3 moulins sur la commune de Margon, le moulin de Beaudolet, le moulin de la cave et le moulin de la vallée. Seuls 2 sont encore présents aux abords de la rivière de la Cloche. Moulin de Beaudolet Le moulin dit de Beaudolet est attesté dès 1575 (sous le toponyme de Beaudollé). Le bâtiment actuel semble dater de 1853, date à laquelle l'ancien moulin est reconstruit pour Auguste Gasselin. Le moulin, à l'origine destiné à la mouture du blé, est alors agrandi et devient une minoterie. La maison, également présente en plan à l'est du moulin, a été reconstruite au nord du moulin, également en 1853. En 1856, l'ensemble figure en plan dans le règlement d'eau du moulin voisin de La Vallée réalisé par l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées. A la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, un bâtiment de grandes dimensions, à usage de grange-remise est construit en vis-à-vis du moulin à l'est. (source Ministère de la Culture) Moulin de la Vallée Le moulin de La Vallée est attesté au troisième quart du 18e siècle, sur la carte de Cassini. Présent en plan en 1811, il a été entièrement reconstruit en 1859 pour Thomas Pelletier. En 1892, un rapport de l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées autorise le nouveau propriétaire, M. Ronceray, à renouveler les vannages et à changer les poteaux qui les soutiennent. Seules les granges et le hangar en vis à vis du moulin et du logement semblent dater de la première moitié du 19e siècle. Au début du 20e siècle jusqu'aux années 1960, le moulin abrite une fabrique de glace. Les pains de glace produits, d'un mètre de long, étaient livrés aux cafés et aux poissonniers de la région. Le moulin a été restauré dans les années 1990. La turbine, mise en place à cette occasion, ne fonctionne pas. (source Patrimoine Centre Val-de-Loire)
Les moulins de Beaudolet et de la Vallée, similaires architecturalement (trois ou quatre niveaux d'élévation, développement industriel de type minoterie), ont été respectivement reconstruits en 1853 et 1858 pour les entrepreneurs Auguste Gasselin et Thomas Pelletier formant une seule et même entreprise Pelletier-Gasselin. Ces deux édifices, bien documentés par les archives (plans, devis, règlements d'eau de la rivière de la Cloche, matrices cadastrales), constituent un ensemble patrimonial important à l'échelle communale. (source Patrimoine Centre Val-de-Loire) Moulin des Pierres Le lieu-dit du Moulin des Pierres à Brunelles est mentionné pour la première fois en 1599. Ce toponyme peut être interprété de deux manières différentes : en référence au matériau de construction du moulin ou indiquant la présence d'un passage empierré sur la rivière (gué, pont) ou de mégalithes. Le moulin fait l'objet d'un règlement d'eau dressé en 1860 par Eugène Perronne, l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées de l'arrondissement de Châteaudun. Connaissant un développement industriel de type minoterie, il a été détruit par la suite, puis reconstruit in situ probablement dans le premier quart du 20e siècle (emploi de la brique pour, entre autres, les chaînages d'angle et les encadrements d'ouverture). (source Patrimoine Centre Val-de-Loire) Moulin d'Arcisses Le moulin d'Arcisses, dépendant de l'abbaye royale Notre-Dame du Val d'Arcisses, est attesté dès le milieu du 16e siècle. A cette époque, le bail d'une maison située près du moulin est passé par un prieur de la Madeleine de Réno (dans l'Orne, qui dépendait de l'abbaye bénédictine de Thiron) à l'abbé d'Arcisses. En 1784, Pierre Fortin, expert à Nogent-le-Rotrou mandaté pour évaluer les réparations à apporter à l'abbaye et ses dépendances, décrit le moulin lors d'une visite. Les deux bâtiments - l'un à usage de moulin, l'autre de logement du meunier - semblent dater du 16e ou du 17e siècle. Les ouvertures du logis ont été agrandies dans la seconde moitié du 19e siècle. Suite à l'arrêt de l'activité du moulin, ce dernier a été restauré dans la seconde moitié du 20e siècle. (source Patrimoine Centre Val-de-Loire)
Le moulin d'Arcisses constitue, avec les vestiges de l'ancienne abbaye, un site patrimonial de premier ordre à l'échelle cantonale. |